Quand l'écologie de surface asphyxie les commerce de Poitiers
Un cas typique connu des habitants du plateau est le restaurant Toqué!, qui cet été a frôlé la faillite après avoir subi durant des mois une baisse de fréquentation due aux travaux de voirie.
Aujourd'hui, c'est Guitares Gam, un magasin de musique spécialisé qui annonce sa fermeture après 47 ans d'existence. Il avait pourtant bien résisté. Mais après un an de travaux sans clients, qui ont finalement abouti à la suppression de toutes les places de parking, le gérant déclare forfait. Et pourtant, devant sa boutique, une belle piste cyclable a été aménagée, avec un trafic supposé intense, mais aucun client. Incroyable, non ?
Cette fermeture de Guitares Gam s'ajoute à celles de quatre autres commerces du quartier, laissant le Pont Neuf se transformer peu à peu en désert commercial. Difficile en effet de luter contre des travaux réalisés sans la moindre prise en compte des riverains, autour de choix mal pensés et la suppression des places de parking. Mais après tout, qui se soucie de ces commerces, que la mairie, finalement très macroniste, a jugé "non essentiels".
Poitiers assiste ainsi, impuissante, à la fermeture des enseignes qui faisaient partie du tissu vivant de la ville. La question se pose : quelle place veut-on accorder aux commerces de proximité dans les centres-villes de demain ? Doit-on les laisser se faire asphyxier par une écologie de communication qui se résume trop souvent à des bacs à fleurs et des trottinettes ? Pendant ce temps, les vrais enjeux écologiques à Poitiers (îlots de chaleur, qualité de l'eau, etc.) restent ignorés.