Résidence Autonomie Edith Augustin
Un article de la Nouvelle République du 21 novembre 2025, avec le titre « Edith Augustin a sa remplaçante », voudrait nous faire croire que la municipalité actuelle a trouvé une solution répondant aux besoins des personnes âgées. Il est par conséquent nécessaire de rétablir la vérité.
Situation actuelle :
La Résidence Autonomie Édith Augustin propose sans frais supplémentaire. :
-
une restauration collective le midi 6 jours sur 7,
-
la visite matin et soir d'une aide soignante du CCAS présente dans l'établissement,
-
de la téléassistance
-
d'une concierge du CCAS joignable nuit et jour, -
-
des animations et des ateliers divers et variés, -
-
la visite hebdomadaire, afin de réduire le déclin moteur et cognitif, d'un kiné, de professionnels de soins de confort (massage, sophrologie, etc...)
-
Ils peuvent dans certaines conditions percevoir l'ASH (aide sociale à l'hébergement) qui permet à tous d'accéder à un établissement d'hébergement (EHPAD, résidence autonomie ou USLD), à demander auprès du conseil départemental par les personnes âgées ayant des ressources financières limitées.
Pour bénéficier de ces prestations, les résidents ont signé un contrat de séjour puisque la Résidence Edith Augustin est régie par le Code de l'action sociale et des familles.
La résidence des Montgorges en 2028 :
La résidence des Montgorges qui doit ouvrir en 2028 (Si l'équipe Moncond'huy est réélue!) n'est absolument pas comparable à la résidence autonomie Edith Augustin Dire que la résidence du CCAS située à la Blaiserie va être remplacée par un établissement neuf comparable est une manipulation de l'esprit. En effet, un établissement intergénérationnel désigne un ensemble de logements conçu pour accueillir différentes générations : étudiants, familles, personnes âgées. Les différentes générations ne partagent pas le même toit mais vivent dans la même résidence. Certains articles de presse parlent même d'habitat inclusif.
Pour ces types de logements "directement gérés par EKIDOM", les résidents signeront un simple bail et non pas un contrat de séjour garantissant les diverses prestations.**.**Toutes les prestations privées annoncées par le CCAS (présence médicale, portage de repas, télé assistance, etc...) seront forcément facturées séparément et viendront s'ajouter au loyer
Ce n'est pas ce que souhaitent les personnes qui vivent à la résidence autonomie Edith Augustin. Elles veulent conserver le système public actuel et elles ne veulent pas déménager aux Montgorges. Les résidents sont en effet conscients que fermer Édith Augustin les condamnent à déménager, changer de cadre de vie, perdre leurs points de repère et leurs ami.e.s
Déjà, depuis l'annonce scandaleuse et inhumaine de la fermeture de leur lieu de vie, et comme l'avait annoncé lors de la mobilisation et après, le docteur CANET et les soignants qui interviennent au quotidien dans l'établissement, les conditions stressantes (incertitude sur leur devenir, incitations régulières à faire leurs cartons par ex...) dans lesquelles ils vivent depuis, a généré des glissements entraînant hospitalisation ou placement en EPADH.
Les départs n'ayant pas fait l'objet de nouvelle entrée, malgré la promesse du CCAS et des demandes d'habitants du quartier non traitées, il est vrai qu'il ne reste qu'une trentaine de résidents. La décision du CCAS et de Madame La Maire de bloquer les entrées est un moyen de fermer l'établissement. La mobilisation des familles des résidents, des habitants du quartier, des professionnels de santé et de la CGT des Territoriaux a empêché la fermeture de la Résidence. Ce qui n'a pas été possible de faire de façon frontale est en train d'être effectué en faisant mourir à petit feu cette structure indispensable. Nous manquons d'établissements comme la résidence autonomie Edith Augustin. Il s'agit d'un très bon intermédiaire entre le maintien à domicile et les EPADH. Non seulement il ne faut pas fermer ces établissements lorsqu'ils existent, mais il faut les faire vivre. Il est possible d'effectuer des travaux de réhabilitation de cette résidence autonomie et ensuite d'accepter de nouvelles entrées afin de répondre aux besoins. .
Non seulement l'équipe municipale actuelle est en train de faire mourir cette structure, mais ils y logent d'autres personnes qui ne rentrent pas dans les critères du règlement intérieur de l'établissement pour y accéder. Cette situation maltraite une nouvelle fois les résidents dans le cadre de leur lieu de vie. Le CCAS et Madame Moncond'huy restent insensible à l'évocation de leur mal-être ou à leur sentiment d'être « envahi ».
L'article de presse présente le projet d'une manière attirante mais volontairement floue, partielle. Néanmoins l'opération de communication n'en fait pas un établissement comparable et pouvant remplacer la Résidence Autonomie Edith Augustin.
Propositions :
Le Printemps Poitevin propose à la Municipalité et au CCAS d'une part, de construire effectivement cette résidence aux Montgorges pour y loger les personnes qui en ont besoin en partenariat avec la Croix Rouge par exemple et d'autre part, de réhabiliter la Résidence Edith Augustin pour une modernisation et de prendre ensuite les demandes des personnes âgées qui souhaitent entrer dans l'établissement avec tous les services qui existaient avant l'occupation du site. La Résidence autonomie Edith Augustin doit rester ce qu'elle est, un établissement d'accueil pour des personnes âgées encore autonomes. Les personnes qui souhaitent y résider doivent pouvoir obtenir un appartement dans cette structure publique. Voilà un service public cohérent, moderne et efficace pour les usagers.
