Le stationnement à Poitiers ? L’art de compliquer toujours un peu plus la vie des habitants.
Mais déjà, pourquoi est-ce un non-sens ?
Tout d'abord, parce que ces mesures interviennent alors que le stationnement en centre-ville est déjà devenu plus difficile, notamment à cause de la fermeture du parking Notre-Dame (-560 places). Il est donc absurde de prendre des décisions qui compliquent encore davantage la vie des habitants.
Ensuite, le contexte économique actuel est marqué par une dégradation du pouvoir d'achat des foyers. Faire payer toujours plus ne peut pas être une solution systématique.
Enfin, ces mesures vont à l'encontre des intérêts du centre-ville et de ses commerces. Le centre-ville est souvent perçu (parfois à tort) comme difficilement accessible, ce qui dissuade certains de venir y consommer. Ces décisions renforcent cette perception, alors qu'il faudrait au contraire montrer que le centre-ville est facile d'accès.
Quoi qu'en pense Poitiers Collectif, l'éloignement des lieux de travail et la faible couverture des transports en commun rendent indispensable, pour de nombreux foyers, l'usage de deux véhicules. Ces mesures vont compliquer la vie des résidents du centre-ville.
Il ne faut pas oublier que l'un des problèmes majeurs du centre-ville est le manque de population y vivant au quotidien. Pour y remédier, il est essentiel d'encourager les familles à s'y installer. Or, supprimer la possibilité d'un second abonnement résident par foyer, alors que le nombre de places réservées aux habitants a diminué avec la fermeture du parking Notre-Dame, rend la situation intenable.
Ces décisions paraissent d'autant plus choquantes qu'elles ont, comme toujours, été prises sans la moindre concertation.
Pourtant, des propositions concrètes ont été faites par les habitants et les commerçants :
- Gérer le stationnement des étudiants en leur proposant des espaces sécurisés hors du centre-ville en semaine, afin de libérer des places dans le centre. Cela permettrait aussi de réduire le nombre de trajets individuels.
- Renforcer l'offre de transports en commun, souvent négligée par les politiques publiques.
- Ouvrir de nouvelles alternatives de stationnement de proximité.
- Développer des outils de promotion et de mise en relation pour le covoiturage sur les trajets du quotidien.
Commençons par écouter les habitants !